Les recherches en Algérie

Vous avez des ancêtres en Algérie et vous ne savez pas comment les retrouver ? Voici quelques pistes...

 
  • Après 1962
    Après 1962

     

    1962, c’était hier, on est dans le contemporain et vous avez déjà, souhaitons-le, toutes les informations sur vos parents et grands-parents sur cette période si proche.
    Si ce n’est pas le cas, sachez qu’un état civil est tenu sur place, en double exemplaire, par les présidents des assemblées populaires communales (l’équivalent de nos maires). On y enregistre les naissances, les mariages et les décès. L’acte de naissance peut porter des mentions marginales (report de la date et du lieu du mariage, du divorce éventuel et du décès). Le mariage se fait surtout devant le notaire, mais il n’est considéré comme légal que s’il est inscrit (parfois très tardivement) dans les registres de l’état civil. Il ne peut être dissous que par une décision de justice.
    Vous pouvez demander par correspondance des copies d’acte d’état civil, mais vous ne pouvez espérer les obtenir que s’il s’agit d’actes concernant vos ascendants ou descendants en ligne directe et que vous le prouvez. Une autre difficulté réside dans les changements de noms de lieux intervenus après l’indépendance. Il n’est pas toujours facile de reconnaître immédiatement la commune que l’on cherche. Le dernier découpage administratif date de 1991 et le Journal officiel algérien du 24 août 1991 donne la liste complète de toutes les communes du pays.

     


     

 
  • Entre 1830 et 1962
    Entre 1830 et 1962

     

    Avant le 3 juillet 1962, l’Algérie était considérée comme un département français, mais l’état civil était quand même géré de deux façons différentes, dans des registres distincts : des registres « européens » pour la population d’origine européenne, et d’autres registres pour la population autochtone. Tous sont restés sur place après l’indépendance.
    Les registres européens ont fait l’objet de campagnes de microfilmage en 1967 et 1972, ce qui permet aujourd’hui de consulter les deux tiers des actes d’état civil au Service de l’état civil de Nantes (11, rue de la Maison-Blanche, 44941 Nantes cedex) pour les actes de moins de 75 ans (accès uniquement pour les actes concernant des ascendants directs, sur autorisation du tribunal de grande instance de Nantes) ou au Archives nationales d’outre-mer à Aix-en-Provence pour les plus de 75 ans (accès libre , 29 chemin du Moulin de Testa, 13090 Aix-en-Provence)
    Les registres autochtones sont eux aussirestés sur place mais n’ont pas été microfilmés (les actes musulmans enregistrés par erreur dans les registres européens ont même été masqués par des caches par les autorités algériennes lors des microfilmages !). Cet état civil n’est vraiment suivi de façon assez complète par la population qu’à partir de 1881, date à laquelle la loi impose aux populations un nom de famille fixe et l’enregistrement obligatoire des naissances, mariages, décès.
    En clair, si vous descendez de famille de souche algérienne ou si vos ancêtres vivaient dans un secteur qui n’a pas été microfilmé, il ne vous reste plus qu’à écrire aux communes actuelles pour demander les copies d’actes… sans certitude de réponse. Vous pouvez aussi écrire ou vous rendre au Centre des Archives nationales d’Alger (20 rue Hassan Bennamane, BP n° 38, Birkhadem, Alger) qui détient 2 046 registres d’état civil sur microfiches (départements d’Alger (1846-1957), d’Oran (1846-1966), de Constantine (1846-1957), des Territoires du Sud (1847-1967)) et la liste des étrangers nés en Algérie (1880-1962). Les actes de plus de cent ans peuvent être consultés librement.
    Si vous descendez d’Européens et que les registres de leur région ont été microfilmés, rendez-vous à Aix. Tout n’est pas simple pour autant. D’une part parce qu’il y a de très nombreux lieux homonymes (lequel est le bon ?). D’autre part parce que la géographie administrative du pays a considérablement évolué entre 1830 et 1962 : des villes se sont créées ex-nihilo, des hameaux sont devenus communes, des communes ont été ravalées au nom de hameaux… Un Atlas de l’Algérie 1830-1962 a été publié aux Éditions Archives & Culture, les cartes y sont très détaillées et indexées mais montrent la géographie des années 1840-1850, puis des années 1940-1950. Il faudrait une cartographie tous les cinq ou dix ans pour suivre de façon exhaustive l’évolution administrative et les changements de noms de lieux. Bref, il n’est pas toujours facile de deviner où se trouvent au juste les registres d’état civil qui vous intéressent.

     


     

 
  • Avant 1830
    Avant 1830

     

    Les actes d’état civil de Français établis en Algérie avant 1830 étaient enregistrés par les consulats. Ces archives sont consultables à la direction des archives du ministère des Affaires étrangères (3, rue Suzanne Masson, 93126 La Courneuve cedex).
    Du côté des Algériens de souche, signalons que le Centre des Archives nationales d’Alger conserve les archives des tribunaux de la Chariia (actes de mariage ou décès et actes successoraux sur la période 1592-1856).
     
    Un peu d’aide…
    Pour vous aider, vous pouvez consulter les bases de genealogie.com liées aux embarquements, aux combats et sièges en Algérie à partir de 1830, aux naturalisations, aux optants de 1871 (qui comportent beaucoup d’Alsaciens et de Lorrains partis s’établir en Algérie), etc.
    Vous pouvez aussi adhérer aux associations qui se sont fait une spécialité de la recherche sur le Maghreb : Généalogie Algérie-Maroc-Tunisie (29 avenue de Tubingen, 13090 Aix-en-Provence) ou le Cercle d’études généalogiques d’Afrique du Nord (Le Gerfaut, rue du Commandant Houot, La Rote, 83000 Toulon).