Les sources généalogiques en Belgique

Entre la Belgique et la France, les liens sont anciens. Les Belges sont les premiers à migrer vers la France au XIXe siècle et constituent en 1881, avec plus de 482 000 personnes désormais installées dans l’hexagone, le groupe étranger le plus important. Aussi des millions de Français comptent des ancêtres belges dans leur arbre. Quelles sources sont disponibles pour les recherches ?

 
 
  • L'état civil et les registres paroissiaux
    L'état civil et les registres paroissiaux

     

    L’état civil belge
    Les généalogistes français ne seront pas dépaysés par le système belge puisqu’il associe comme le nôtre état civil et registres paroissiaux. L’état civil apparaît en 1796. Il est créé lors de l’annexion par la France des provinces belges, que l’on découpe alors en départements. De 1798 à 1800, les mariages ont lieu obligatoirement dans les chefs-lieux de canton, comme en France. Les tables décennales sont obligatoires à partir de 1802.
    Avantages de l’état civil belge sur le nôtre : les publications de bans ont systématiquement été conservées (ce qui permet de retrouver le lieu du mariage s’il ne correspond pas au lieu d’habitation), ainsi que les documents apportés par les conjoints (par exemple la copie de l’acte de décès de son père ou de sa mère).
    L’état civil de plus de cent ans (original ou copie selon le lieu) peut être consulté dans les communes, aux Archives générales du Royaume à Bruxelles ou dans les dépôts provinciaux des Archives de l’État. Signalons que certains dépôts conservent les microfilms des registres paroissiaux et de l’état civil de plusieurs provinces : celui d’Anderlecht détient ceux de Bruxelles, du Brabant wallon, du Hainaut, de Liège et Namur ; celui de Beveren ceux de toutes les provinces flamandes.
    L’état civil de moins de cent ans ne peut pas être consulté, sauf dérogation à obtenir auprès du procureur du Roi en justifiant les motifs de sa recherche.
     
    Les registres paroissiaux belges
    Le plus ancien registre paroissial est celui de la paroisse Saints-Michel-et-Gudule à Bruxelles de 1482. Mais l’impulsion n’est vraiment donnée qu’avec le concile de Trente qui prescrit à la fin du XVIe siècle, pour toute l’Europe, l’enregistrement des mariages et des baptêmes. Un édit de 1611 la conforte : c’est à partir du XVIIe siècle que l’on commence à trouver davantage de registres. Un édit de 1778 demande qu’ils soient tenus en double exemplaire. Les textes sont rédigés en latin, parfois en français ou en flamand.
    Une loi de 1865 demande aux communes de réaliser des tables alphabétiques de leurs registres paroissiaux, mais ces tables n’ont pas toujours été bien conservées.
    Les registres paroissiaux (originaux ou copies selon le lieu) sont conservés par les communes, les Archives générales du Royaume à Bruxelles ou les dépôts provinciaux des Archives de l’État, ainsi que dans les bibliothèques des associations de généalogie les plus anciennes.
    Attention : devant l’augmentation du nombre de généalogistes, la plupart des mairies ne répondent plus aux demandes de renseignements par courrier. Il est possible de questionner à distance les Archives de l’État, mais les recherches sont payantes et le taux horaire fait vite grimper la facture…
    Vous pouvez vous renseigner pour connaître les dates extrêmes des registres et leur lieu de consultation auprès des associations de généalogie locales ou des Archives de l’État (voir leur site https://arch.be ; entrez le nom de la commune qui vous intéresse dans « Rechercher des archives »).

     


     

 
  • Autres sources généalogiques
    Autres sources généalogiques

     

    Les registres de population
    Des outils intéressants pour le généalogiste et sans équivalent en France sont les registres de population. Créés sous l’occupation française, délaissés de 1815 à 1830 puis régulièrement mis à jour depuis 1846, ils sont conservés par les communes, mais les Archives de l’État ont souvent une copie des registres les plus anciens. Ces registres conservent des informations sur toutes les familles vivant dans la commune : date d’arrivée ou de départ de la commune, absences temporaires, composition de la famille avec son évolution au fil des années… En théorie, ces registres ne sont pas consultables par des personnes privées. En pratique, on peut obtenir des dérogations pour les périodes les plus anciennes.
     
    Les documents notariés
    Comme en France, les documents notariés (testaments, successions, partages, contrats de mariage…) peuvent constituer une source d’informations intéressantes. Organisé par Charles Quint, le notariat est réduit dans ses effectifs en 1704 et devient héréditaire. Mais il existe jusqu’à l’annexion par la France en 1796 des « curés notaires » et des « hommes de fief » qui peuvent aussi enregistrer le même type d’actes. La réorganisation imposée par la France crée des lacunes entre 1796 et 1803.
    Les minutes de plus de 75 ans sont conservées aux Archives de l’Etat. Elles sont établies, selon les époques, en latin, en flamand ou en français.
     
    Les sources sur les militaires
    Sur www.genealogie.com, vous avez accès à des informations sur les soldats belges morts pendant la Première Guerre mondiale ou décorés au titre du conflit, ainsi que sur les résistants ou fusillés de la Seconde Guerre mondiale.
    En Belgique, le musée d’Ypres consacré à la Première guerre mondiale a constitué une base de données colossale, intitulée « Registre des morts », sur tous les combattants belges morts sur le front, avec une base annexe pour les Français morts en Belgique pendant le conflit.
    À Bruxelles, le musée royal de l’Armée détient le détail des services, campagnes, blessures, décorations, etc. des militaires ayant servi dans l’armée belge (donc à partir de 1830, date de création de cet État indépendant).
    Les communes conservent des « registres de milices », c’est-à-dire des listes des conscrits appelés sous les drapeaux, la conscription mise en place par l’administration française en 1798 s’étant maintenue jusqu’en 1994. Ils donnent le même type de renseignements utiles au généalogiste que nos registres matricules en France.

        Il y a aussi beaucoup d' associations généalogiques en Belgique ( vous pouvez trouver des informations sur généalogie.com )

        Voilà, j'espère que ces informations vous auront aidées, et bonne chance !

        Aubin.